Modernité et vins de Bordeaux
On parle souvent ses temps ci dans le bordelais de vins modernes, "mais qu'est ce c'est donc que ce truc ? ", ce terme ne serai-il un nouveau gimmick marketing . On voit des phrases bizarres comme "des vins de Bordeaux modernes tout en respectant la typicité du terroir et du millésime", alors la modernité serait accusée de gommer le terroir et le millésime ? Les vins modernes seraient-il ses produits de hautes technicités issus des winemaker qui on pris le pouvoir dans les chais depuis les années 90 eux même fils spirituel d'Émile Peynaud père de l’œnologie moderne (1946).
Étymologiquement c'est de tout façon un anachronisme, l'époque moderne commence vers 1400 et se termine à la révolution française, mais on veut traduire, ici les valeurs de progrès(technique)de raison ; on utilise aussi ce terme en lieu et place de contemporain pour affirmer son ancrage dans l'époque.
Alors dans ce cas les choses deviennent plus claires, un vin moderne est en phase avec les progrès scientifique et moraux de son époque, on reconnait bien la correspondance entre la fin du 20ème siècle, années technophile, et la montée en puissance des Winemaker/oenologues. Le 21ème siècle, lui, s'ouvre sur une prise de conscience écologique, d'accumulation de crise sanitaire. Alors dans ce contexte qu'est ce que la modernité ?
Les vins modernes du 21ème siècle, sont issus d'une viticulture biologique ou raisonnée à la pointe de la recherche scientifique, le vin doit offrir la plus grande traçabilité et le vigneron doit assurer la plus grande transparence sur les processus de fabrication de ses vins (additif, technique de vinification ...). La modernité on la subit, on y adhère, on y résiste, mais c'est un paramètre à prendre en compte.
Mais ce qui est moderne un jour peut être dépassé le lendemain, la modernité chinoise n'est pas celle des scandinaves ou des africains, la modernité accompagne les modes (ou c'est peut être l'inverse, la modernité une fuite sans fin, futile et inutile pour un produit qui à plus de 2000 ans d'histoire. Non surement pas, car je crois que personne n'aurait envie aujourd'hui de gouter le "vinaigre" des romaines ou boire le vin de table de nos grands pères.
La modernité nous pousse repenser nos façons de faire, à progresser donc, mais elle doit s'appuyer sur un socle de traditions solide. Baudelaire a pour sa part affirmé : « La modernité, c'est le fugitif, le transitoire, le contingent, la moitié de l'art, dont l'autre moitié est l'éternel et l'immuable. » et l'immuable, l'éternel dans le vin c'est son terroir.
Philippe Betschart
http://devenirvigneron.betschart.org
Étymologiquement c'est de tout façon un anachronisme, l'époque moderne commence vers 1400 et se termine à la révolution française, mais on veut traduire, ici les valeurs de progrès(technique)de raison ; on utilise aussi ce terme en lieu et place de contemporain pour affirmer son ancrage dans l'époque.
Alors dans ce cas les choses deviennent plus claires, un vin moderne est en phase avec les progrès scientifique et moraux de son époque, on reconnait bien la correspondance entre la fin du 20ème siècle, années technophile, et la montée en puissance des Winemaker/oenologues. Le 21ème siècle, lui, s'ouvre sur une prise de conscience écologique, d'accumulation de crise sanitaire. Alors dans ce contexte qu'est ce que la modernité ?
Les vins modernes du 21ème siècle, sont issus d'une viticulture biologique ou raisonnée à la pointe de la recherche scientifique, le vin doit offrir la plus grande traçabilité et le vigneron doit assurer la plus grande transparence sur les processus de fabrication de ses vins (additif, technique de vinification ...). La modernité on la subit, on y adhère, on y résiste, mais c'est un paramètre à prendre en compte.
Mais ce qui est moderne un jour peut être dépassé le lendemain, la modernité chinoise n'est pas celle des scandinaves ou des africains, la modernité accompagne les modes (ou c'est peut être l'inverse, la modernité une fuite sans fin, futile et inutile pour un produit qui à plus de 2000 ans d'histoire. Non surement pas, car je crois que personne n'aurait envie aujourd'hui de gouter le "vinaigre" des romaines ou boire le vin de table de nos grands pères.
La modernité nous pousse repenser nos façons de faire, à progresser donc, mais elle doit s'appuyer sur un socle de traditions solide. Baudelaire a pour sa part affirmé : « La modernité, c'est le fugitif, le transitoire, le contingent, la moitié de l'art, dont l'autre moitié est l'éternel et l'immuable. » et l'immuable, l'éternel dans le vin c'est son terroir.
Philippe Betschart
http://devenirvigneron.betschart.org
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